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samedi 27 juin 2020

DAN REED NETWORK






Allez on plante le décor.
On est au milieu de l'année 1988, les vacances approchent, le beau temps est là.
On a bien assimilé les sorties récentes(AC/DC, Iron Maiden, Voivod,le premier King's X, Judas Priest, etc...).
Et la un OVNI se pose sur les platines sans qu'on s'en rende compte dans la plus grande quiétude mais qui va faire des ravages (ou qui aurait du).
Déjà le nom du groupe est quasi inconnu pour nous autres européens.
Dan Reed Network. Groupe du nord des States qui sort là son 1er album puisque sa préccedente offrande était un EP 6 titres 'Beathless'.
Pour les réfractaires à la lecture on va faire très simple : Prince rencontre Bon Jovi et enregistre un album.Voilà le ton est donné.

On laisse tomber les cartouchières, les cuirs et les clous.Suprême sacrilège on laisse même tomber les bières pour aller déguster un petit cocktail sucré et equilibré bien rafraichissant en ce debut d'été.
Ca commence avec des rythmes franchement plus funk que rock, accompagnés par des nappes de claviers pas trop  mielleuses et qui enrobent bien le propos.
Pourquoi diable parler de cet album alors, me direz-vous.
Tout d'abord il y a le chanteur (Dan Reed) et sa voix chaude et suave et sa petite gueule d'ange (attention mesdemoiselles)
Y'a aussi un gratteux qui se distingue lors des petits passages funky mais qui a tendance à reprendre le dessus lors des refrains et à lâcher les riffs lors de ceux-ci.
Le grand gagnant c'est quand même le bassiste qui mène la danse tout le long de cet album. Le terme de fusion metal (Fishbone, Infectious Grooves,etc...) n'est pas encore d'actualité mais c'est bien de cela dont il s'agit.
Au bout du compte on se retrouve avec 12 titres entrainants, simples d'accès et dont certains auraient pu devenir des gros hits.Pour les plus observateurs y'a un petit clin d'oeil à Whitesnake (1ere version ,la meilleure) sur le refrain de 'Rock you all night long'
C'est plein de fraicheur car assez nouveau pour nos oreilles métallisées.
Malgré le CV du producteur et de l'ingénieur du son (Fairbairn et Mike Fraser des grosses pointures) on a l'impression que chaque instrument joue dans son coin et qu'on a pas osé les mixer plus ensemble afin d'obtenir une plus grande symbiose.
En fait c'est le genre d'album que tout le monde possède. Un album réference d'un point de vue personnel qui a marqué un moment de notre vie et qu'on aimerait partager avec tout le monde.
Un album qu'on aurait souhaité qu'il connaisse un succès monstre (car mérité) mais dont on apprécie le petit côté plus confidentiel car c'est comme çà qu'on se l'est approprié.
Ca me fait penser qu'après l'avoir usé sur ses deux faces en vinyl il faudrait peut être que je le trouve en CD (avis aux généreux mécènes)....
Si cet album vous a procuré de bonnes sensations les deux suivants ne sont pas en reste avec le côté decouverte en moins.


Tracklist
1     World Has A Heart Too     1:17
2     Get To You    Producer [Basic Track] – Marlon McClain, Michael Mavrolas    4:18
3     Ritual     4:31
4     Forgot To Make Her Mine     4:06
5     Tamin' The Wild Nights     4:12
6     I'm So Sorry     4:33
7     Resurrect     5:41
8     Baby Don't Fade     4:55
9     Human     3:40
10     Halfway Around The World     4:35
11     Rock You All Night Long    Written-By – D. Reed*, D. Frank*, M. Murphy*Written-By [Segment of "Ain't No Love In The Heart Of The City"] – D. Walsh*, M. Prince*    5:43
12     Tatiana     2:45


    Dan Reed : chant
    Brion James : guitares, chant
    Melvin Brannon II : basse, chant
    Blake Sakamoto : claviers, chant
    Dan Pred : batterie, percussions

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