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mardi 17 novembre 2020

Q5 - STEEL THE LIGHT

 


 

 Si je vous dis Seattle, immanquablement vous allez me citer Nirvana et la vague grunge.

Pas faux mais il faut savoir qu'a la moitié des années 80 il y avait une petite scène metal un peu hors des radars des grosses majors.On pense a Queensrÿche, TKO et Q5 Au sein de ce groupe se trouve le guitariste Floyd Rose (inventeur du vibrato du même nom). Il fusionne alors partiellement deux groupes distincts de Seattle, TKO d'un côté - au sein duquel a officié un certain Adam Bomb -, C.O.R.E. de l'autre. Rose et Jonathan Scott Palmerston (alias Jonathan K., chanteur) viennent de C.O.R.E., Rick Pierce (guitare), Evan Sheeley (basse) et Gary Thompson (batterie) de TKO.

Après une demo parue en 1983 le groupe sort son premier album 'Steel the light' en 1984 sur Albatross Records puis parveint sur le vieux continent en 1985 par l'intermediaire de Bernett Records en France et Music For Nations en Europe.

On attaque avec 'Missing in action' un titre bien rentre-dedans pour se mettre dans l'ambiance, on est pas loin du speed pour l'époque mais avec un chant bien articulé et qui lorgne du côté de Quiet Riot sans la force de Kevin du Dubrow.

On enchaine avec 'Lonely lady' un titre un moins catchy mais tout aussi efficace car ultra melodique dans sa trame avec une  section rythmique qui sait se faire entendre le tout saupoudré par un excellent gratteux soliste et un chant bien adapté a ce style.

Pour le 3eme titre on chnage de registre car on ralentit le tempo sans qu'on puisse parler de ballade mais d'un morceau tout en longueur (6 minutes) qui  prend bien le temps de s'installer et de nous emmener dans un univers de science fiction avec ses petites touches electroniques de ci de là.

'Pull the trigger' le morceau suivant pourrait nous faire penser a un morceau d'Accept periode 'Restless and wild' mais on sent deja les limites du chanteur lorsqu'il faut pousser un peu dans les aigus. Un morceau bien entrainant avec son petit break calme durant le solo pour mieux faire repartir la machine après.

 


 

On retourne la galette et on redemarre du bon pied avec un morceau 'Ain't no way to treat a lady' que n'aurait pas renié AC/DC .Un bon  riff , un refrain pas compliqué et toujours un soli bien executé.De la bonne soupe en somme

On enchaine un autre titre plus lent 'In the night' mais toujours dans une ambiance feutrée (riffing à la MSG) qui sied parfaitement aux doigts magiques du guitariste.

Question rythme on reste sur du lent puisque voila que se pointe la ballade de l'album 'Come and gone' pas pire qu'une autre pour l'époque mais pas dans un esprit mièvreux on est toujours sur les terres du metal et comme pour les autres titres le solo de guitare est l'atout majeur de ce titre qui vous fera verser une petite larme pour les plus sensibles.

On peut pas rester la dessus et on repart dans le vif avec 'Rock on' un titre bien heavy et qui nous fait de suite lever les bras lors des refrains.Simple et efficace

Pour finir avec 'Teenage runaway' un titre qui résume assez bien l'album.Du bon rythme comme les ricains savent le faire, un chanteur qui n'arrive pas a monter comme il le faudrait et toujous un soli d'expert

En bref un très bon album qui aurait mérité un peu plus de reconnaissance car il s'inscrit parfaitement dans cette période 1984-1985 o combien bénie pour le heavy metal (allez jetez un œil sur les sorties de ces années là). Pour bien faire il aurait peut être fallu un second album plus dans la lignée directrice de celui ci et non pas de prendre une direction plus mélodique (pour ne pas dire FM).

On oubliera le look des musiciens qui pourrait peut être expliqué le semi échec

du disque.




Evan Sheeley
Bass
Gary Thompson
Drums
Floyd Rose
Guitars
Rick PIerce
Guitars
Jonathan Scott K.
Vocals



Side A
1. Missing in Action 03:02  
2. Lonely Lady 04:01  
3. Steel the Light 06:07   
4. Pull the Trigger 03:59
Side B
5. Ain't No Way to Treat a Lady 02:32  
6. In the Night 04:36   
7. Come and Gone 04:30  
8. Rock On 03:29  
9. Teenage Runaway 04:44   
 37:00 

jeudi 27 août 2020

Pretty Maids -

 

 


 Ce nouvel article aura pour sujet la nouvelle production de Pretty Maids

Pas de nouvel album studio mais une production live audio et video d'un concert japonais (entre autre) pour celebrer les 30 ans de leur album phare 'Future World'.
Cet album qui les a fait passer du statut de groupe hyper prometteur (jetez une oreille sur 'Red, hot and heavy' et vous comprendrez pourquoi) a celui de valeur sure.
Je me souviens l'avoir attendu très longtemps car  la date de parution a du être décalé pour je ne sais quelle raison mais j'ai harcelé mon disquaire (une race en voie de disparition) quasiment tous les jours pour savoir si il avait reçu le 33T (pas de CD à époque). Enfin le jour béni est arrivé et là on se prend une grosse claque devant cette galette truffé de tubes en tous genres (du gros heavy au plus FMinisé avec des rythmes plus calmes et surtout une énorme production pour l'époque).

Presque leur album référence alors que ce n'est que le deuxième.Les puristes ont regretté cette part purement heavy metal qui faisait l'identité de leur premier album mais one peut nier les qualités d'écriture, de composition et de diversité dudit album.

Donc nous voila près de 30 ans plus tard (33 pour être précis) et là on voit bien que le fardeau des années a fait son effet.

Ne vous méprenez pas ; je suis toujours fan de ce groupe heavy/melodique mais il faut bien reconnaitre que le temps fait des ravages (rien que pour cela je ne posterai pas de photo perso) et qu'il vaut mieux se contenter de la version audio que de la vidéo.On a toujours affaire a de vrais pros rien a dire là dessus mais les images ne leur rendent pas service.Il faut dire que de base il n'y a plus que deux musiciens d'origine le chanteur Ronnie Atkins qui malgré les années assure toujours comme il faut et puis le guitariste Ken Hammer dont le profil a légèrement été modifié par le temps passé.Ce qui n’empêche pas le groupe de toujours maitriser son propos et de faire tourner la machine a plein régime devant un public japonais fervent mais toujours aussi policé et respectueux.
Çà ne sera pas l'album de l'année (de toutes façons ce ne sera pas une année comme les autres à n'en pas douter)., mais si vous aimez l’efficacité et les valeurs sures vous pouvez sans aucun problème vous jeter sur la dernière livraison de Pretty Maids.

Bass – Rene Shades
Drums  – Allan Sørensen
Guitar – Ken Hammer
Keyboards , Guitar – Chris Laney
Vocals – Ronnie Atkins
Producer – Nikolas Krofta, Pretty Maids

 Tracklist
1     FW30 (Intro)     1:33
2     Future World     5:58
3     We Came To Rock     4:57
4     Love Games     4:50
5     Yellow Rain     7:07
6     Loud 'n' Proud     4:18
7     Rodeo     5:07
8     Needles In The Dark     5:23
9     Eye Of The Storm     5:28
10     Long Way To Go     4:36
11     Mother Of All Lies     5:59
12     Kingmaker     3:51
13     Bull's Eye     4:11
14     Little Drops Of Heaven     5:22
15     Sin-Decade     4:47

Sayonara et @+

Death Angel - The Ultra-Violence

 

 


 

Back in 1987. Ca nous rajeunit pas tout ça.

Je vais tenter de vous parler de cet album ,pas franchement mythique mais qui occupe une belle place dans les classements des albums de thrash.

Je ne vais pas me la jouer journaliste de première classe ou bien musicos de talent je ne suis ni l'un ni l'autre.C'est juste que cet album m'avait bien marqué à l'époque faut dire que le contexte s'y prêtait bien et que c'était une période bénie pour le thrash.  Y'a eu toute la première vague de la Bay Area qui débarquait et qui nous assomment les uns derrières les autres avec des classiques du genre (quasiment tous avec leur premier album). On parle de Testament, d'Exodus , de Possessed sans oublier les maitres du genre Metallica.

Le lien est tout trouvé entre Metallica et Death Angel puisque c'est Kirk Hammett qui a produit une de leur démo dont on retrouvera les 3 titres sur leur premier album.

Coté look c'est jean et cuir par contre y'a un petit détail qu'il faut savoir c'est que la moyenne d'age a la sortie de l'album doit osciller entre 15/16 ans.Bonjour la précocité ce qui va amener un surplus de fraicheur dans la musique du groupe.

Allez on se lance et on est parti pour 45 minutes de montagnes russes musicales entre fulgurance et semi plage de récupération.La face A (on est encore a l’époque du vinyle roi) est on ne peut mieux rempli de riffs monstrueux de mélodies (sic....) qui vous rentrent dans la tête et qui ne vous lâchent plus. J'ai un petit faible pour 'Voracious souls' et son rythme saccadé mais qui accompagne le chant de Mark Osegueda entre cris et rugissements.

Une bonne section rythmique qui sait se faire entendre même la basse est perceptible.

Heureusement qu'à l'époque du vinyl il fallait se lever pour retourner la galette ça permettait de faire une petite pause parce que là on repart tout de suite sur les mêmes bases avec un petit clin d’œil à 'L'exorciste' en intro du pavé de plus de 10 minutes qui nous attend, toujours basé sur des riffs hyper massifs avec un gratteux solo qui se la joue parfois guitar hero et qui part un peu dans tous les sens mais pour des gamins c'est franchement impressionnant.

Les deux derniers titres de l'album sont moins conséquents mais tout aussi efficaces pour ce qui est de l'énergie. Je ne considère pas le dernier titre I.P.F.S.comme un véritable morceau car c'est plus un défouloir qu'autre chose on est pas loin du mosh style S.O.D. et c'était une manière de clore l'album par un petit délire.

J'étais a peine plus âgé qu'eux en ce temps là et je tâtais un peu de tout mais cette galette avait un petit quelque chose en plus qui fait qu'elle a tourné pendant des heures.

En plus j'avais eu l'opportunité de l’acquérir à Bruxelles et donc en avance sur mes potes resté en France.Je le ressors régulièrement et il me fait toujours autant d'effets.

A vous de me dire ce que vous en pensez.

 

 
8 titres - 45:22 min

    1/ Thrashers
    2/ Evil priest
    3/ Voracious souls
    4/ Kill as one
    5/ The ultra violence
    6/ Mistress of pain
    7/ Final death
    8/ LFPS

 
Mark Osegueda     Vocals (lead)
Rob Cavestany     Guitars (lead), Vocals (additional)
Gus Pepa     Guitars
Dennis Pepa     Bass, Vocals (track 1)
Andy Galeon     Drums

 

lundi 10 août 2020

ATTENTAT ROCK 'STRIKE'

Voici un album représentatif de son époque et de son style avec son ses qualités et ses défauts
A savoir le heavy metal français des années 85-86.
On va parler d'un album qui n'est ni un classique au sens propre du terme, ni un chef d’œuvre mais une galette solide et bien construite d'un groupe français qui nous servait là son dernier album : Attentat Rock.



Après deux albums plus ou moins confidentiels (le drame de pas mal de groupes français de l'époque) et quelques changements de line-up
avec l'arrivée d'un deuxième guitariste (Fabrice Fourgeaud) et un nouveau chanteur Marc Quee dont la maitrise de l'anglais peut amener une plus grande ouverture du groupe sur l'étranger.
Au niveau du style pas de révolution mais un peu plus de moyens au niveau de la production signée Elie Benali qui vient de créer son propre label 'Riff Records'.

Ça commence par une intro symphonique (assez classique dans le metal) et un titre assez speed 'Forces of the dark' ou le ton est donné avec des guitares incisives et un chant assez puissant
mais bien adaptés au style, suivi d' Open your eyes' du même acabit.Une pseudo pause arrive puisque l'intro de 'Sandy' à la guitare acoustique n'empêche pas le morceau de s'emballer avec des chœurs qui lorgnent du côté du hair metal US (ces accents très prononcés).
'Lord telle me' est toujours dans cette veine speed et mélodique à la fois avec toujours des jolis chœurs.
La face A se termine sur 'On the highway' un peu au dessous de ses prédécesseurs.
On recommence par 'I want you' ou l'apport de Marc Quee se fait vraiment sentir bien soutenue par la basse frenetique de Pierre Brémond
puis arrive 'Heroes never die' ou l'influence d'Accept se fait entendre particulièrement sur les rythmiques entrecoupées de petits breaks sympathiques avec toujours ces chœurs
tendance glam hair metal US a petite dose.
En parlant de glam voilà qu'arrive une reprise d'un des maîtres du glam Mister Gary Glitter dont ils reprennent le tubesque 'Rock'n'roll'.Bien que bien réinterprété le morceau coupe la dynamique de l'album qui partait sur des rythmes soutenus.Que l'on retrouve d'ailleurs sur le morceau suivant 'Loneliness' bien compact et énergique (Accept rode encore dans les parages).
Une intro ou l'on croirait un titre de Mamas Boys et arrive le bien nommé 'Heavy metal' avec son petit break saccadé avant le refrain ou on se prend à hurler le titre de la chanson.
Pas question de respirer puisque le dernier titre 'Damned Witch' est toujours aussi speed et bien porté par la chant puissant.

Pour résumer on a affaire ici à un bon album de heavy metal 'à la française' (je n'aime pas trop cette expression trop réductrice) avec peut être quelques influences trop visibles et quelques petites touches mélodiques qui adoucissent le propos.Une production a la teutonne aurait peut être permis de franchir un peu plus les frontières.
On a quand même envie de ressortir les spandex (taille 36 evidement) et les cartouchières pour un petit voyage dans le temps.
Le résultat n'a pas été à la mesure des attentes et le groupe s'est ensuite dirigé vers d'autres cieux beaucoup moins metalliques et surtout beaucoup plus mélodiques (voire FM) en se renommant Pink Rose qui sortira un unique album (non dénué de charmes) 'Just what you needed'.


 

mardi 4 août 2020

TRUST 'Repression' (1980)



Debut 1980 en pleine France giscardienne (plus pour longtemps) arrive dans les bacs des disquaires le second album de Trust 'Repression'.
Le premier album éponyme paru l'année précédente avait déjà marqué les esprits avec des textes vindicatifs emplis de colère et de rage ('Bosser huit heures', 'Police milice' et bien entendu le premier hymne français de hard rock 'L'élite'). Une belle carte de visite en somme.
Faut dire que vu le contexte prolo / populo dans lequel Bernie Bonvoisin a grandi il ne pouvait pas chanter
l'amour à la plage.Hésitant entre punk et rock sa rencontre avec Nono fera balancer vers une direction plus hard rock pour notre plus grand plaisir.
A la suite de ce premier jet on voit apparaître sur les sacs US des collègiens le logo du groupe entre ceux d'AC/DC qui avait grandement contribué a l'éclosion du hard rock en France à cette époque.
Ah la joie de sortir le marqueur noir et de s'appliquer pour bien marquer et ne pas raturer le logo de nos groupes préférés auxquels on rajoutait quelques badges....Fermons l'intermède nostalgie.

Le groupe s'envole pour Londres et retrouve ses marques au Scorpio Sound afin d’y enregistrer son second album. De nouveau, et sans que rien n’ait été planifié, Trust y retrouve Bon Scott et AC/DC, venus donner naissance au successeur du multiplatine Highway to hell. Les deux chanteurs s’attèlent même à la traduction en anglais des textes du futur album de Trust mais leurs efforts sont stoppés nets lorsque, le 19 février, le corps inerte de Bon Scott est retrouvé à l’arrière d’une voiture. Le choc est rude, mais l’enregistrement de Répression continue malgré la colère que peuvent éprouver les Français.

Mi-80 arrive le petit frère un an après et là ça commence très très fort avec le titre emblématique de toute une génération et qui passera les années sans prendre une ride : 'Antisocial' et son refrain que tout le monde connait et reprend à tue-tête à chaque occasion.Repris par tous et par les  plus grands , Anthrax en a fait un de ses incontournables en concert et avait même invité Bernie et Nono lors de leur concert au Zenith en juin 1989. Metallica lors de leur concert parisien de 2017 (avec juste Kirk Hammett et Robert Trujillo et les chœurs de 18000 personnes)

Le titre qui leur collera à la peau toute leur vie.
On enchaine avec un bon gros manifeste contre l'ayatollah Khomeini que notre cher gouvernement avait eu le plaisir d'accueillir.Un bon morceau plutôt rock que hard mais pas déplaisant avec ses petites touches de saxo dans le fond .
S'ensuit 'Instinct de mort' texte hyper revendicatif contre le système carcéral.Un gros riff tout le long du morceau et des petites touches bluesy sur la gratte avec un Bernie qu'on imagine la bave aux lèvres tellement il vit ses textes.
On ralentit un peu le rythme mais l'épaisseur est toujours constante (rythmique en béton tout au long de l'album) sur 'Au nom de la race' avec un petit solo qui lorgne vers les contrées prog mais très légèrement avant que Bernie ne reprenne le dessus et entraine tout le groupe dans sa colère.
'Fatalité' morceau typiquement hard rock 80's ou l'on sent l'influence d'AC/DC au niveau de la rythmique.
Deuxième face et on recommence sans avoir eu le temps de souffler avec un 'Fatalité' mi hard mi pub rock avec ses petites touches de piano et son solo de saxo (pas l'instrument le plus hard rock qui soit mais qui s’intègre bien dans l'esprit du morceau). Nono a encore le don de nous trouver un petit riff simple et efficace pour rythmer le morceau dont les textes sont toujours d’actualité.
Puisqu'on voulait souffler un peu le morceau suivant 'Saumur' nous entraine dans un tempo beaucoup plus lent limite bluesy lancinant avec ses petits éclairs de guitare en contre fond et toujours cette rythmique carrée qui donne des fondations en béton. Le morceau qui a fait tousser toute la bourgeoisie provinciale française vu la teneur des textes de Bernie...
Second scandale qui a valu bien des critiques au groupe, qui n'en avait cure et revendiquait haut et fort
ses choix. 'Le mitard' un morceau dont les paroles sont à mettre au crédit de l'ancien ennemi public n°1
qui narrait ses conditions de vie en prison.Pas de parti pris pour Mesrine mais un texte fort et prenant
commencé juste au chant et puis la trame musicale se met en place avec une énorme ligne rythmique et un refrain qui monte crescendo jusqu'aux hurlements de Bernie.
'Sors tes griffes' morceau mi rock mi hard qui fait un peu pale figure au vu de ses prédécesseurs.
On finit par 'Les sectes' pamphlet contre toutes ces sectes qui étaient très d'actualité à cette époque.
Un riff parmi les plus rapides (on est pas loin du speed) du groupe et une section rythmique qui alourdit encore plus la tonalité du morceau court mais concis et efficace.

Au bout des 40 minutes de cet album on sent bien qu'il s'est passé quelque chose et on s'aperçoit très vite qu'on a affaire à un album qui va compter et qui va être appelé à devenir un classique.
C'est clair que pour compter il va compter car il va s'en vendre des palettes entières le pays va en être inondé et on ne trouvera pas un collégien (sauf peut être à Saumur...) qui ne connaitra pas Trust.

Side A
1.     Antisocial     05:09      
2.     Monsieur Comédie     03:25      
3.     Instinct de mort     03:46    
4.     Au nom de la race     03:24      
5.     Passé     03:44      
Side B
6.     Fatalité     02:53      
7.     Saumur     05:52      
8.     Le mitard     05:11      
9.     Sors tes griffes     04:11      
10.     Les sectes     02:43      
      40:18    

Line-Up :
Bernie Bonvoisin : chant
Norbert Krief : guitares
Yves Brusco : basse
Jean Emile Hannela : batteries

Guest/Session
Bimbo Acok     Saxophone (tracks A4 & B1)
Bud Beadle     Saxophone (track A4)
John McNichol     Horns (track A4)
Peter Thoms     Trombone (track A4)

Staff
Dennis Weinreich     Producer, Art direction
Bernard Leloup     Photography
Herb Schmitz     Photography
Porky     Mastering


dimanche 26 juillet 2020

SCORPIONS 'Animal Magnetism'



Encore un saut dans le passé pour vous parler d'un album qui a été ma porte d'entrée dans le monde du métal. A cette époque (1980) on parlait plutôt de hard rock d'ailleurs.
J'aurais pu plus mal commencer puisqu'il s'agit d'un album de Scorpions groupe ô combien légendaire et emblématique de ce style et de cette période.
Un petit groupe allemand qui en était déjà a son 7eme album studio plus un double live enregistré au Japon (la mode de l'époque). A force de travail (un album par an quasiment) et de persévération ces petits jeunots ont su se créer un nom et obtenir une certaine renommée dans le monde du rock musclé.

L'album précédent 'Lovedrive' les a propulsé sur la route du succès avec cette galette variée mais truffée de hits dont les deux ballades 'Always somewhere' et 'Holiday'.
Après des années de travail et de tournée les Scorpions entrent au studio pour enregistrer 'Animal
magnetism' produit par le fidèle Dieter Dierks a qui ils doivent beaucoup.
Mais les hommes sont fatigués, en manque d'inspiration et surtout Klaus Meine, le chanteur, a des soucis avec l'apparition de polypes sur les cordes vocales ce qui aurait a tendance a expliquer cette impression forcée sur son chant.Ce qui sera confirmée par la suite avec une opération qui risquait de l’empêcher de chanter de nouveau.
Ce qui va nous donner un album sombre et un peu bancal puisqu'on va alterner des titres puissants et entrainants  avec d'autres un peu plus fourre-tout.C'est pourquoi on ne considérera pas cet album comme un disque majeur des Scorpions.
Et pourtant ça commence bien avec deux titres rapides 'Make it real' et 'Don't make no promises' basés sur des riffs rapides avec une rythmique qui amène de la lourdeur mais sans plus.
Et puis les 2 titres suivants bien que corrects ne sont pas du même niveau ce qui nous crée une petite chute d'ambiance. Chute accentuée par la venue de la ballade (marque de fabrique des Scorpions qui excellent dans ce domaine) 'Lady Starlight' ou la voix de Klaus Meine est à la limite de ses capacités.
Cependant un excellent morceau avec quelques instruments classiques en accompagnements et un long solo sur la fin.
On se lève et on retourne le disque (on est en 1980 ce qui veut dire disque vinyle).
Et on repart comme on a commencé avec un gros riff pour lancer le morceau d'ouverture de la seconde face 'Falling in love' suivi d'un non moins efficace 'Only a man' parfait pour headbanger.
S'ensuit un titre phare dans la carrière des Scorpions 'The zoo' un long titre limite progressif au sans vrai du terme qui commence doucement pour s'alourdir au fur et à mesure que le refrain approche et qui sera surtout marqué par le solo de talk box de Mathias Jabs (fraichement arrivé sur l'album précédent) et qui a su amener un brin de fraicheur et de jeunesse en comparaison de son prédécesseur
Uli Jon Roth.Un titre inspiré lors de leur tournée nord américaine après avoir arpenté la 42eme rue (The deuce) qui est équivalent de Pigalle à Paris.
On finit sur une pièce que ne renierait pas un groupe de doom et un peu atypique dans le répertoire des allemands.Toujours aussi sombre et assez longue (près de six minutes) qui developpe une ambiance un peu sépulcrale et angoissante mais qui est trop disparate par rapport aux autres morceaux.
Je ne serai pas très objectif en disant que c'est un bon album trop injustement considéré mais quand on pense qu'il suit 'Lovedrive' et que va s'ensuivre 'Blackout' et 'Love at first sting' qui va les propulser au plus haut sommet des groupes de hard rock  il est vrai que celui là est d'un niveau en dessous .Mais nombre de groupes auraient bien voulu accoucher d'un album tel que celui-ci.
Efficacité quasi maximale mais manque un soupçon d'originalité.
On peut finir en évoquant les pochettes (une autre qualité des Scorpions) probablement de l'humour teuton et qui ne pourrait plus être éditée de nos jours tant les mouvements féministes hurleraient au scandale 'allez jeter un œil sur la pochette originelle de Virgin killer....)


 Voila j’espère vous avoir fait découvrir un monument du patrimoine métallique et que l'envie d'y jeter une oreille (ou deux) se fera sentir.



Band members
Klaus Meine Vocals
Rudolf Schenker Guitars (rhythm)
Matthias Jabs Guitars (lead)
Francis Buchholz Bass
Herman Rarebell Drums
 
Side A
1. Make It Real 03:49
2. Don't Make No Promises (Your Body Can't Keep) 02:57   
3. Hold Me Tight 03:58   
4. Twentieth Century Man 03:02  
5. Lady Starlight 06:15  
Side B
6. Falling in Love 04:10
7. Only a Man 03:34  
8. The Zoo 05:28   
9. Animal Magnetism 05:57   

39:10




























mercredi 8 juillet 2020

S.D.I. SATAN'S DEFLORATION INCORPORATED






Aujourd'hui on change de style.Il en faut pour tout le monde.
Je vais évoquer un album de speed / thrash paru en 1986 (mes années jeunesse) passé un peu
inaperçu mais qui aurait tendance à avoir un statut culte de nos jours.

S.D.. alias Satan's Defloration Incorporated trio allemand de speed / thrash mais plus porté sur le côté speed comme on disait à l'époque.Ça sent le cuir et les cartouchières...et le pack de 24
Allez on se lance.
Premier abord le son n'est pas franchement de haute volée avec une basse vrombissante et prépondérante qui sait se faire entendre, un batteur sans excentricité qui assure , des guitares qui complètent l'ensemble sans trop se faire remarquer.Le seul point noir c'est le chanteur qu'à du perdre les clés du studio car on a l'impression qu'il est au fond du couloir pour chanter.En plus il devait avoir une angine car les cordes vocales grattent un peu et sont assez rocailleuses mais ça passe quand même.
Ca donne un petit côté bordélique (esprit punk) qui a son charme.
Second constat les titres sont très courts dans l'ensemble (13 titres pour 35 minutes sortez les calculettes) ce qui est un bon point car on pas le temps de s'ennuyer. Je rappelle qu'on n'est pas en présence d'un album de prog.
Ca commence fort avec un 'Quasimodo' bien speed à souhait et un petit insert musique bavaroise en plein milieu du morceau qui m'a toujours fait marrer et puis le refrain il te lâche plus une fois que tu l'as entendu , on enchaine avec 'Panic in Wehrmacht' plus dans un esprit motorheadien tout relatif mais efficace.S'ensuit 'Wanker' qui débute en mode folk pour quelques instants et vu le thème abordé ils ont du l'enregistrer en cachette....
Malgré leur patronyme on n'a pas affaire à des textes sataniques ou autres mais on sent bien que ces jeunes gens ont quelques idées lubriques en tête.Je vous recommande ce chef d’œuvre de poésie romantique qu'est 'I wanna fuck you' qui commence par un morceau de piano jazzy dans un bar et qui finit tout autrement, le titre suivant 'Bullshit (5 secondes) n'est pas en reste non plus
C'est potache et bon enfant pour l'époque car maintenant on ne pourrait peut être plus se permettre
 de tels odes à l'amour.
Y'a même une pseudo ballade 'You're wrong' avec un léger ralentissement du tempo et quelques
chœurs sur le refrain (Bon Jovi rassure toi ils ne jouent pas dans la même cour que toi) pour reposer un peu les esgourdes.
Bref , pas un chef d’œuvre mais un album de seconde zone complétement dans son époque et qui a le mérite de faire passer un bon moment. A ne pas négliger.
Je ne peux résister de vous mettre les paroles de :





10. I Wanna Fuck Ya       

  I want it here and now
Don't want to see your show
If you love the way I guess
I want you to undress

I wanna fuck you
I wanna fuck you
I wanna fuck you

Don't want your sympathy
Your pussy's enough for me
Yes, there is no excuse
If you just want my juice

Don't tell me about love
I surely had enough
I only want it quick
Wanna get inside you with my slick